Page 316 - Vida y Obra de Vizcardo Guzman - Vol-1
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Volumen 1
Miranda, Viscardo y la difusión de la «Carta»
ce moment, très peu, hors M(iran)da. D.j. Pablo de Viscardo et trois á quatre
autres, avoient dédégnés de venir les instruments passifs de la cupidité anglai-
se. Le 1er, (qui) avec plus d’astuce et de lecture que de talents militaires réels,
a trop fait parler de lui au commercement de notre révolution, pour ne pas
tracer une esquice de sa vie politique.
Don Francisco de Miranda est né vers 1752 ou 53 dans la petite ville
de León de Caracas, dans la province de Vénezuela. La cour d’Espage ayant
entr’autres récompenses accordé au prince de Nasseau, pour les soins qu’il
avoit pris de peupler d’Almands les déserts de l’Endalouzie connus sous le
nom de Sierra Morena, quatre brevets en blac de capitaine dans son service, 4
de lieutenant et un de lieuftenant-colonel, l’un de ces grades de capitaine fut
achetté pour Miranda 7 mille piastre forte, qui entra vers Tannée 72 en qualité
de capitaine dans le régiment d’infanterie dit de la princesse.
S’étant trové dans la guerre d’Amérique attaché â la secrétairerie inti-
me du gouverneur de Cuba, son gouverneur Don Caxigal ayant été dénon-
cé par Mr de Monteil, chef d’escadre français, comme ayant fait par trahison
manquer l’expédition contr les établissements anglais du continent, ou quare
mille Espagnols de l’sle sous ses ordres devoint concourir â l’attaque, la cour
d’Espagne le fit arrêter en alléguant non la trahison (qui de- voit seule etre
imputée â Miranda por avoir (été) lui meme averti(r) en secret le gouverneur
de la Jamaique), mais bien comme ayant abusé de son autorité pour faire un
commerce fraudeleux avec les iles anglaises.
Conduit en Espagne, ce gouverneur y a vécu en exil jusqu’au commen-
cement de l’année dernière, qu’il a été absous par un acte public du Conseil des
Indes. Le meme ordre qui portoit de s’assurer du gouverneur, ordonnoit aussi
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l’arrestation du secrétaire de Miranda et autres personnes dans sa confience,
mais celuici, plus adroit les devants et passa dans les Etats Unis de Amérique,
ou il s’y lia avec les plus chaux amis de l’indépendence, tels que le colonel
Amilton, Mr. Jefferson et autres. J’ignore jusqu’â quel point est fondé le repro-
che qu’il fait a Mr de la Fayette de s’etre reudu l’officieux de la cour d’Espagne
en se prêtant â faire scrupuleusement espionner toutes ses démarches pendant
son séjour dans les Etats Unis d’Amérique; ce au’il y a de sur c’est quil l’en ac-
cuse et que comme tel il le déteste.
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6. A cette époque les amis du général Miranda lui écrivoient d’Espagne l’absolution du guverneur de
Cuba et de tous ceux etoient compromis avec lui, 18 engagoient â revenir, mas lui, os moins confientx,
ou connoissant miex ce qu’il méritoit, s’y est toujours refusé.
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