Page 314 - Vida y Obra de Vizcardo Guzman - Vol-1
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Volumen  1
                                                          Miranda, Viscardo y la difusión de la «Carta»
            que Miranda hizo imprimir (no hay tal que fuese en Philadelfia), para hacerlo
            circular en Europa, de preparar la opinión pública, y lo está traduciendo en
            español para segunda edición: algunos exemplares llevó Vargas a París, otros
            le han ido a Gual, que probablemente habrán pasado a Caracas [...].
                    En Hamburgo, 31 de mayo de 1800.
                    Pedro Josef Caro.
                    Excelentísimo señor.

                Sevilla, Archivo General de Indias: Estado, Caracas, leg. 4, (125/9). Batllori, pp. 294-296.




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              [LOUIS DUPEROU: ] NOTICE HISTORIQUE SUR LE GENERAL MIRANDA, SES PROJETS
                        D’EMANCIPATION DE L’AMERIQUE DU SED ET LE ROLE QUE
                                   L’ANGLETERRE Y DEVOIT JOUER

                    (Paris, 1800).
                    Sans être versé cette politique tortueuse du cabinet brittannique, qui
            pour se conserver le commerce des deux mondes et la suprématie des mers
            fait périodiquement tous les dix á quinze ans verse(r) le sang humain dans les
            quatre parties du monde, opposant l’Europe á elle-meme pour mieux exploi-
            ter á elle seule l’univers, il suffit de connoitre l’histoire de no¬tre tems pour
            se rappeller que ce fut en 1717 l’époque du fameux discours du Lord Oxford,
            chancelier de l’Echeniquier, á la suite duquel tous les membres de la Cham-
            bre basse votèrent, par un mouvement d’enthousiasme, une supplique au roy,
            pour l’engager a ne faire de paix avec la maison de Bourbon, qui occupoit déjà
            trois trônes en Europe, qu’après lui avoir enlevé le plus beau fleuron de ses
            couronnes, le continent américain, offrant pour la réussite d’une opération de
            qui dépendoit, disoit la supplique, la sûreté de l’Europe et l’existence politique
            del’Angleterre, tout le crédit de l’Etat, e commenceant par le sacrifice de leur
            propre fortune.
                    Ce fut á cette époque que l’ordre de s’emparer au moins des principales
            avenues de ce beau pays, telles que Véracruz, Porto-Bello, et Carthagéne, fut
            expédié á l’amiral Dr. K.: plus d’avidité d’envahir que de puissance de conser-
            ver. Les ministres de George II aluroient bien voulu s’impatroniser en entier
            du pays, comme ils l’ont fait depues des grandes Indes, ou ils sont parvenus á



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