Page 315 - Vida y Obra de Vizcardo Guzman - Vol-1
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Nueva Colección Documental de la Independencia del Perú
             Vida y obra de Juan Pablo Viscardo y Guzmán
            expulser, les uns après les autres, tous les Européeens; mais la perspicacité des
            jésuites, qui n’étoint pas des gens á se laisser supplanter, qui avoint dés cette
            époque leur vue et entre les mains dsquels la puissance de la religion étoit une
            arme qu’ils manioient si adroitement, les fit renoncer á un projet qu’il fallait
            mûrir avec le tems, et ils se contentèrent (a l’aide de leur intelligence avec les
            naturels de la pres- quisle du Yucatén, golfe dos Honduras, cote de Nicaragua,
            qu’ils affectoient de regarder comme indépendant) de se faire offrir par eux
            les terreins sur lesquels ils y ont jeté les fondements de leurs établissements de
            Campeche. Yucatán et Blacksmelt au Rincón del Mosquites. Les chroniques
            secrètes des Indes fonr, diton, mention de la part que les Anglais ont eu de
            tous tems aux mouvements qui eurent lieu á la fin du 17 siècle a México entre
            son viceroy le comte (blanco) et son éveque Serda, et dont le missionaire an-
            glois gage l’espion, disoit-on, du cabinet anglais) rend compte d’une maniere
            si adroite.
                    Sans affirmer qu’ils aient trempé, á la fin de la guerre d’Amérique,
            dans les projets d’émancipation, vrais ou supposés, du viceroy Galvés, et que
            Mi(ran)da prétend avoir été empoisonné á cet effet par le cabinet de Madrid,
            au moins m’est-il démontré par des personnes dignes de foi et intéressées á
            la chause, que Lord Chatam, pére de Mr. Pitt d‘aujourd’huy, acuelli(t) très fa-
            vorablement le nég.(ocia)nt D(ossonville), né français, mais dés son enfance
            habitant de Mexico; et qu’une essemblée des anciénes familles du pays depu-
            térent auprès du cabinet britannique pour lui faire part de leur impatience á
            supporter plus longtems le joug des Castillans. Au moins m’est-il démontré
            encore que dans la révolte de Sta. Fe de Bog(o)tà en 1784 et 5 les Anglais n’y
            furent pas parfaitement étrangers. D’ailleurs les fonds que plusieurs capita-
            listes! de Bristol, Lyverpool et de la citéee de Londres avoient avant la guerre
            dans la Compagnie de Caracas, avoit mis le gouvernement anglais dans le cas
            d’avoir des intelligences dans toutes les relations de commerce de cette Com-
            pagnie, et le contrat de la Sciente, qui leur avoit été passé á cette époque pour
            cinq ans, en permettant á leur vaisseaux de parcourir les cotes du golf, les avoit
            mis dans le cas de connoitre parfaitement les resouces inmences du pays, l’es-
            prit des différentes castes qui l’habitent, et dans chacune d’elles les différentes
            personnes susceptibles de servir leur cause. Mais l’auteur de cet écrit doit á la
            vérité de dire que, parmi tous les Espagols ou Américains qu’il a été á meme de
            connoitre ou d’entendre nommer comme partisans de l’indépendence de l’Amé-
            rique du Sud, indépendence que les Etats d’Amérique fomentent beaucoup en



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